Zouaveries!
C'est avec une boule dans la gorge et une appréhension certaine que je rentre chez moi le soir.
Comment la journée s'est-elle passée, combien de fois Simon aura-t-il été puni, la baby-sitter sera-t-elle parvenue à canaliser l'énergie débordante de mes zouaves, vais-je devoir ranger la maison de haut en bas suite au déballage systématique et incontrôlé par ces derniers de chaque pièce de la maison?
Je suis lasse d'entendre dire, jour après jour, que Simon a mené la vie dure à la jeune fille qui le garde, qu'il a fait ceci ou cela qui méritait selon elle d'être corrigé.
S'il vient nous rejoindre presque toutes les nuits dans notre lit ces derniers temps, c'est bien parce qu'il a besoin de s'assurer de notre présence et de notre amour inconditionnel.
Ce soir, j'ai écouté la petite rengaine habituelle sans qu'elle ne me blesse, et j'ai répondu doucement, sans agressivité qu'effectivement Simon était un petit garçon extraordinaire avec des besoins extraordinaires.
Ils étaient quelque peu déchainés de ne pas être sortis de la journée pour cause de mauvais temps mes affreux Jojo, mais je n'ai pu m'empêcher de sourire et de m'émouvoir de les voir si joyeux et si complices.
Qu'importe si les autres considèrent qu'ils sont infernaux, qu'importe les jugements hâtifs et arbitraires, je les aime ainsi, pleines de vie et épanouies, mes tornades!