Panique du temps qui passe

Pas une minute, pas une seconde sans que je ne me dise, qu'il faut y aller, à tout blinde, trouver des solutions...pour toi mon chaton...

Pas une journée sans que je ne me répète qu'il te faudrait plus, ou autre chose pour faire des bonds en avant.

Pas une soirée sans que je ne lise les témoignages d'autres parents qui me semblent avoir tous trouvé des prises en charge plus intensives, plus adaptées, qui me paraissent plus investis aussi.

Pas un instant sans que dans la tête, une petite voix ne me rappelle que c'est 25 heures minimum de travail dont tu as besoin, c'est dit, c'est reconnu...partout.

Or ce que l'on nous propose ici est bien trop peu, à peine quelques demi-heures décousues d'orthophonie, de psychomotricité, ou avec ton éducateur, et j'ai beau le répéter à qui veut l'entendre, je me heurte au mur de la réalité des chiffres, des effectifs, des emplois du temps...

Alors je te fais travailler, dans la hâte, dans l'urgence et tu t'opposes à mes exigences par un refus de plus en plus marqué, des colères de plus en plus incontrôlables...Nos séances deviennent des affrontements frustrants.

Et quand je tiens des discours enflammés en argumentant sur ce qui me semble être pour ton devenir une nécéssité, on me rétorque que  je mets la barre bien trop haut, qu'il faut te laisser le temps, celui d'avancer à ton rythme...

Mais du temps, nous en avons déjà trop perdu à ne te proposer que le strict minimum, et il nous faut le rattraper justement.

J'y crois dur comme fer et je sais que tu peux y arriver. Ah! si seulement tu étais réellement correctement aidé.