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Des Jours et des Lunes
21 juin 2011

Parents épanouis, enfants épanouis

029027J'ai suivi il y a quelques années les séances de formation destinées aux parents "Faber et Mazlish".

Simon à l'époque n'avait que deux ans et demi, Suzanne était encore nourrisson et Alice une petite fille. J'ai beaucoup aimé alors, échanger avec  d'autres parents, réaliser au travers d'ateliers que notre façon de nous adresser à nos enfants n'était souvent pas respectueuse, et qu'il était possible d'éviter bien des conflits ou des situations délicates en les amenant à décider par eux-même, en leur laissant faire leurs propres erreurs, leurs propres expériences.

Si la théorie m'avait enchantée, je me suis malheureusement vite rendue compte que la mise en pratique était bien délicate, et que les réflexes ancrés en moi étaient bien difficiles à faire disparaître. Et puis avec Simon, les petites clefs données lors de ces ateliers ne fonctionnaient absolument pas. Alors je me suis découragée et j'ai abandonné les rencontres mais ai continué à dévorer les livres de Faber et Mazlish.

Hier soir, je me suis replongée dans "Parents épanouis, enfant épanouis" comme on relit la Bible, à la recherche d'un peu de réconfort.

Le chapitre "lâcher prise: dialogue sur l'autonomie" m'a particulièrement fait réfléchir.

 Le principe est simple: laisser faire l'enfant seul le plus possible, ne pas intervenir même si l'on sait que l'oubli d'un manteau par temps froid  va entraîner un rhume, ou qu'une leçon non apprise aboutira sur une mauvaise note. Ne pas sanctionner derrière, mais mettre l'enfant face à ses responsabilités en lui indiquant ce que l'on s'attend à ce qu'il fasse dans telle ou telle situation.

Même si je suis consciente que cette méthode est bonne pour amener l'enfant vers l'autonomie, je ne suis pas certaine d'être capable de cesser de vouloir tout "maitriser". Mon souci de perfection (quelque peu familial...)  fait que j'ai bien du mal à supporter qu'ils partent à l'école habillés n'importe comment, que leurs chambres soient en bazar, même si c'est à eux qu'il appartient de les ranger, à ne pas vérifier les leçons, bref à ne pas les "gouverner" ou les "administrer" au choix.....

Je râle pourtant de devoir rappeler à Alice de se brosser les dents, de lui répéter vingt fois de s'habiller le matin, de lui indiquer qu'elle doit préparer son ticket de cantine ou sortir ses affaires de piscine de son sac...

Il faudait que j'accepte qu'elle soit un peu moins bien coiffée le matin, qu'elle n'ait rien à manger pour son quatre heures....Et c'est fort dur!

Avec Simon, le problème est autre. Il veut faire seul, mais n'y arrive pas encore toujours et cela entraîne d'énormes frustrations ou colères.

Suzanne, quant à elle, est super dégourdie mais se sent soudainement "fatiguée" quand je lui demande de ranger. Et je dois bien avouer que, de guerre lasse, je finis souvent par le faire à sa place....

L'inverse de ce que je souhaite pourtant! Et je suis la première à m'offusquer devant l'attitude assistée des grands ados de mes amies ou collègues...Mais ne suis-je pas en train de faire de même avec mes propres enfants?

Ah! Comme j'aimerais arriver à ce saro-saint "lâcher prise"...

 

011006019017

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Commentaires
M
Je me permet de mettre mon petit grain de mémé là-dedans, je suis tombée par hasard sur votre blog et le prénom de votre garçon m'a interpellée: j'en ai eu un; moi aussi, un Simon sans problème particulier...mais qui est grand maintenant(38ans!).<br /> Je pense que lâcher-prise ou "gouverner", n'est pas réellement le problème: il faut juste être très cohérent et ne pas aller de l'un à l'autre<br /> continuellement et surtout ne pas se soucier de ce que les autres parents, les enseignants, la famille pensent des méthodes que vous utilisez. Il s'agit de VOS enfants, vous êtes persuadée de faire le maximum pour eux, c'est ce qui compte.<br /> S'ils vous sentent en phase avec ce que vous leur demandez, il y a des choses à demander bien sûr,ils gagneront en sérénité eux aussi... en autonomie (le grand mot est lâché!)et en sagesse.<br /> Je me demande ce qui me prend d'avoir l'air de donner des conseils quand c'est si difficile à élever les enfants (j'en ai eu 5), je crois juste qu'un peu d'encouragement à continuer comme vous sentez devoir le faire est bien-venu pour vous.<br /> Quand je vois mes enfants se comporter avec leurs enfants comme nous nous sommes comportés avec eux et que mes petits-enfants sont si attachants, bien à l'aise sans sans-gêne partout, je mesure que nous n'avons pas été de trop mauvais parents.<br /> Même si les cheveux longs de Simon, les vêtements sans marque (souvent faits-maison), l'absence de voiture et de gadgets, l'accompagnement quotidien à l'école, la non-fréquentation de la cantine et des centre aérés, j'en passe et des meilleures de toute ma petite marmaille, ont souvent soulevé des hargnes, des réflexions désobligeantes de la part des voisins, enseignants, famille... <br /> En ce moment mes petites-filles se font railler à l'école et au collège parce qu'elles ne sont pas fringuées comme des lolitas (mot poli pour dire p*tes)et qu'elles sont végétariennes. C'est fou ce que ça peut lever comme animosité! Quand serons-nous autorisés à vivre à notre guise? Mais il faut persister, elles sont épanouies, rieuses et font le bonheur de leurs parents, c'est ce qui compte, non?<br /> Pardon d'avoir abusé de votre temps, je vous fais de gros bisous!
L
que du bon sens dans ce que tu dis là, mais en effet, c'est si difficile à faire dans la vraie vie, quand il faut jongler avec la mauvaise volonté de nos enfants et notre fatigue, selon les jours...
O
je me demande QUI peut réellement passer à la pratique... en théorie ça a l'air si évident ? enfin très censé tout du moins, je crois que lire les livres et ne pas réussir à appliquer ensuite ne me ferait que culpabiliser encore plus, alors bon, je fais l'autruche.
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