Angoisses du soir

Le moral n'est pas bien haut ce soir et je ne sais pas exactement si mon mal-être est lié entièrement à la mauvaise nouvelle familiale, qui s'aggrave au fur et à mesure des examens effectués, à l'apréhension que j'ai à l'idée de la réunion pour la mise en place du projet pédagogique personnalisé de Simon  prévue demain, et lors de laquelle je vais de nouveau devoir affronter les personnes qui n'ont pas toujours posé un  regard bienveillant sur lui, même si l'enjeu n'est pas si important que cela puisque de toute façon, il ne dépendra ni de la même inspectrice de circonscription, ni de la même enseignante référente à la rentrée prochaine, ou enfin, à la rencontre fortuite avec une autre maman d'un enfant en difficulté, que j'ai faite dans le cadre de mon travail, et qui m'a amenée à me projeter dans le futur, un futur qui, pour son fils, ne m'a pas semblé bien rose.

Au fil de notre conversation, j'ai bien senti qu'elle était totalement désabusée par la médecine qui n'avait pas su non plus mettre un nom sur les troubles de son enfant de 11 ans. Je l'ai entendue dire, résignée, que son fils végétait en CLIS, et qu'elle ne savait pas de quoi demain serait fait. J'ai écouté ses constats désenchantés sur des prises en charge semblables à celle de Simon, et qu'elle considère aujourd'hui comme inutiles et vaines.

Et je me suis demandée où j'en serai dans 5-6 ans, moi qui pour le moment refuse d'abdiquer, convaincue que je suis des facultés de mon enfant et de la possibilité de lui permettre de les développer au mieux, s'il dispose de l'encadrement adapté. J'ai peur ce soir de ne pas en faire assez, je me demande sans cesse si je ne passe pas à coté de stimulations essentielles et déterminantes qui lui permettront de devenir un adulte autonome et épanoui.

Cette angoisse tourne en rond dans mon esprit, et je ne parviens pas à ne plus y penser.

Demain, entre la réunion et une formation, je contacterai ce praticien du Neurofeedback qui m'a invitée à lui téléphoner, je prendrai un nouveau rendez-vous avec l'ostheopathe que nous avons déjà consulté à plusieurs reprises, j'enverrai un message au médecin qui nous a orientés vers le régime sans gluten et sans caséine pour savoir si d'autres traitements ou analyses sont envisageables. Parce qu'il nous faut continuer à avancer, coûte que coûte, et que toutes les pistes valent le coup d'être explorées.

Surtout, ne pas lâcher, jamais.

Comments

[lilibel]

C'est avec des parents comme toi que les enfants s'en sortent le mieux!Je suis instit et sache que quand les parents sont là pour leurs enfants on voit la différence!
courage! le parcours est compliqué mais tu fais tout ce qu’il faut pour ton enfant et n'hésite pas à expliquer à son enseignante tous ses soucis car vraiment nous une sommes pas formés pour les enfants différents...tout ce que j'ai appris ce sont les parents qui me l'ont appris...

[Yokoflo]

Non, ne pas lâcher, jamais. Il y a toujours quelque chose à faire même si c'est épuisant !
Courage.