Il y a des soirs comme ça...
Rien de nouveau sous le soleil.
Pourtant, pourtant, ce soir j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
La réception du compte-rendu de la dernière hospitalisation de Simon à Necker et la lecture de ce qui nous a vaguement été expliqué par téléphone a eu raison de l'optimisme que je tente de garder tant bien que mal...
Des mots barbares et incompréhensibles (même pour ma maman pédiatre...) qui ne rassurent pas, qui engendrent tellement d'images, de projections sans doute erronées.
Je me suis évidemment ruée sur Internet pour rechercher chacun des termes médicaux utilisés, trouvant bien forcément une multitude d'infos qui ne correspondent pas à Simon, son cas étant "inhabituel" (sic)...
Nous retournons dans 15 jours à Paris pour des examens complémentaires...Et la peur se mêle à l'espoir...
J'ai les yeux encore rouges et gonflés mais j'ai aussi en tête la longue conversation que j'ai eu avec mon chéri (que c'est bon d'être deux dans ces cas là...), qui a su me rappeler que ce compte-rendu n'était pas grand chose finalement, que ce qu'il fallait voir c'était avant tout le travail accompli aujourd'hui par Simon avec l'educatrice qui s'occupe de lui deux après-midis par semaine, ses progrès en langage et communication, et son sourire, son merveilleux sourire...
J'ai failli oublier que la capacité d'adaptation du cerveau humain était infinie et que les statistiques, les pronostiques, à l'échelle d'un individu ne valaient rien, tout simplement.
Merci mon Amour d'avoir su trouver les mots qui apaisent, infiniment merci!