Démarrage difficile
L'année scolaire pour Simon ne commence malheureusement pas comme je l'aurais souhaité.
Entre maîtresse absente pour cause de formation pendant 3 semaines ( mais remplacée!), arrêt précipité de son auxiliaire de vie scolaire du fait d'une grossesse déjà bien avancée, et arrivée d'un nouvel AVS pour quelques semaines seulement, qui, puisqu'il ne restera pas, ne souhaite pas s'impliquer, et enfin, éducatrice en formation également, ça fait beaucoup (trop) de nouveautés à apprivoiser pour un enfant rassuré par les rituels et la routine .
Alors, mon petit gars, avec son emploi du temps tout chamboulé, et toutes ces nouvelles têtes à assimiler, n'arrive vraiment plus à s'y retrouver, et le montre en étant très très agité...
Les matinées à l'école se passent globalement plutôt mal entre refus systématique des activités proposées et test de l'autorité des nouveaux adultes (pourtant présents pour l'aider), puisqu'il ne sait plus qui est là pour le "cadrer"...
Moi la fervente défenderesse de la scolarisation des enfants handicapés, j'en viens à me poser la question du bénéfice pour lui de ces demi-journées en collectivité puisqu'il finit immanquablement par être isolé pour pouvoir se calmer...
Les après-midis avec son éducatrice Marie (lorsqu'elle est présente) se passent en revanche à merveille.
Une vraie relation entre eux s'est installée, le cadre est posé, et Simon joue et travaille dans la sérénité. L'atelier de poterie qu'il a commencé lui plaît tout particulièrement et cette matière permet de le canaliser.
Alors, entre deux crises de larmes, et deux crises de doutes, j'essaie de ne pas culpabiliser d'avoir un enfant qui ne rentre pas dans le cadre imposé, je tente de cesser de penser que c'est de ma responsabilité, et je décide de tenir bon, avec l'espoir qu'après les vacances de la Toussaint, lorsque le ou la nouvel auxiliaire de vie scolaire définitive sera arrivée, que les formations des uns et des autres seront terminées, Simon pourra se poser, et retrouver une stabilité qui lui est indispensable pour se développer...
Et en attendant, on se câline, on se cajole dès que le rythme infernal des semaines nous le permet...